Mon pays

 

 

Mon pays c’est la forêt

embaumée de bois brûlé,

c’est la rivière claire et gaie

où ma jeunesse s’est enivrée.

 

Mon pays, c’est le soleil

qui, gigantesque cerise,

parcourt dès le matin le ciel

à peine réveillé et gris.

 

Vivant, plein de vigueur

ce magicien de la couleur

devient orange lumineuse,

puis citron resplendissant.

 

Mon pays c’est ta course d’amour,

ô soleil d’essence éternelle,

tu viens enchanter mes rêves

y mêler sources et sève.

 

Amoureuse de la terre

plante au regard fier,

ton pays d’hier

n’est pas le même aujourd’hui.

 

Partout où je trouve ta présence,

Seigneur, je retrouve mon pays,

pour forger dès l’aube ma journée

et nourrir ce cœur ivre de vie.

 

 

 

Hélène MÉNARD,

Que peut le vent qui nous gagne ?,

Éditions de la Revue moderne,

1974.

 

 

 

 

 

 

 

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