Vie

 

 

Le seul élan d’exister

Agite ma chevelure au vent

Oui, aimer en pleurant

Oui, trébucher sur mes pas.

 

Il est doux de respirer au matin

L’éclat du jour naissant,

Et de sourire à midi

Au soleil dans l’herbe fondante.

 

Le soir c’est le frisson des parfums

Entre les étoiles et un baiser de rêve,

Allongée, pensive, silencieuse

J’ai faim d’une parole où circule la sève.

 

Qu’importe jeunesse-prouesse

Âge mûr ou vieillesse

Il est bon de rendre souriant

Un visage pétri de détresse.

 

Et quand mon soupir sera le dernier,

Il y aura toujours des roses, des épis

Pour annoncer que le Seigneur

Nous aime, pour nous grandir.

 

 

 

Hélène MÉNARD,

Que peut le vent qui nous gagne ?,

Éditions de la Revue moderne,

1974.

 

 

 

 

 

 

 

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