La louange des clochers

 

 

Ô clochers paysans, humbles clochers perdus

Dans les pays sans gloire et les bourgs inconnus,

 

Clochers bleus dont l’ardoise entre les arbres brille,

Et qui cousez le ciel de votre fine aiguille,

 

Clochers trapus aux airs de château fort, donjons

Dont les créneaux rompus abritent les pigeons,

 

Clochers plats qui semblez vous blottir sous vos tuiles,

Clochers romans percés de fenêtres tranquilles,

 

Clochers des hauts plateaux, que l’on voit de partout,

Clochers que le passant découvre tout à coup,

 

Clochers, ô bons clochers de la terre natale,

Vous êtes dignes tous d’une louange égale !

 

 

 

Louis MERCIER.

 

Paru dans la revue Le Noël

en juin 1938.

 

 

 

 

 

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