Les vieux oripeaux
Les vieux oripeaux
sont arrachés.
Frais, les drapeaux
se sont tendus
dans le matin mouillé.
Des archanges
claironnent le jour nouveau.
Que celui qui aiguisait le couteau
de la haine sur sa paume
aille vers son ennemi
et lui tende les lèvres !
Que celui qui allait vers les opprimés
avec la tendresse en son cœur,
les incite à se révolter
et marque d’un signe brûlant
la vérité au front innocent des enfants !
Les drapeaux
sont tendus dans le jour.
Des archanges
font battre les tambours.
Les jeunes caravanes
se mettent en marche.
Wies MOENS, L’Annonciation.
Recueilli dans Anthologie de la poésie néerlandaise
de Belgique (1830-1966),
choix de textes et traduction par Maurice Carême,
Aubier-Montaigne, 1967.
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