Ciel, silence...
Ciel, silence ! silence, terre !
Quel spectacle ravit nos yeux !
L’amour, ineffable mystère,
Pour nous sauver descend des cieux.
Le voilà l’Enfant admirable,
Le Messager de Vérité,
Regardez son front adorable,
Miroir de la Divinité.
C’est lui qu’annonçaient les prophètes
Et qu’attendaient les nations ;
C’est là le héros de vos fêtes,
Heureuses générations.
C’est la foi, l’amour, l’espérance
Qui souriant à notre sort
Nous apportent la délivrance
Du péché qui mène à la mort.
Quels transports de reconnaissance
Pourraient égaler, ô Seigneur,
Ces trésors de munificence
Prodigués en notre faveur ?
Tous les cœurs se sentent confondre
Par des dons aussi précieux.
À tes bontés comment répondre ?
La terre voit s’ouvrir les cieux !
Alfred MONTVAILLANT,
Roses de Saron, 1905.