Le bouquet de l’enfant

 

 

Quoique petit, Vierge divine,

Et ne sachant encore rien,

Devant ton autel je m’incline

Comme quelqu’un qui t’aime bien.

 

On dit que tu chéris l’enfance

Et que tu réponds à ses vœux,

À cause de notre innocence,

Celle des anges dans les cieux.

 

Vois, j’ai cueilli, sainte Madame,

Ces muguets, ces myosotis,

Les uns, à toi mon cœur les donne,

Et les autres sont pour ton Fils.

 

Accepte cette simple offrande

D’un enfant qui toujours sera

Ce que le bon Dieu lui commande,

Ce que ton Fils demandera.

 

Veille sur mon père et ma mère,

Comble-les de mille bienfaits ;

Fais que leur enfant sur la terre

Soit leur allégresse à Jamais.

 

 

 

F. MOREAU.

 

Paru dans La France littéraire, artistique, scientifique en 1860.

 

 

 

 

 

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