Schubertiades

 

ACROSTICHE

 

 

Sous un ciel étranger, timide voyageur

Cheminant sans repos vers un destin meilleur ;

Hanté d’un pur bonheur, si demain, sans retour,

Un clair ruisseau t’offre son reflet de Provence,

Baignes-y ton front las des caresses du jour

Et plonge ton être dans cette eau de Jouvence.

Reprends alors pour nous, aussi tendres qu’hier,

Tes si jolis refrains, tes immortels lieder...

Ici, comme autrefois, tu trouveras encore

Au pied de la cascade un vieux moulin flâneur.

Dans ce décor charmant, t’invite l’âme sœur.

Et plus jamais n’iras solitaire, à l’aurore,

Sur la route déserte, infortuné rêveur !

 

 

 

Polyne MORENCY.

 

Recueilli dans Fantaisies,

Union des jeunes écrivains,

Éditions nocturne, 1958.

 

 

 

 

 

 

 

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