Immolation
Si tu sens du malheur le démon qui t’appelle,
Ami, place ton cœur dans un cercle de fer.
Arme ensuite ton bras d’une dague mortelle
Que sans remords tu cloueras dans sa chair.
Des fagots seront prêts où tu mettras la flamme.
Le vent du nord viendra souffler sur le bûcher
Et des gnomes pointus aux visages de femme
Danseront alentour sur un rythme léger.
Lors, tu prendras ce cœur tout rempli d’amertume,
Crispé, tordu, souffrant, sanglant comme un Jésus,
Et tu le jetteras dans le brasier qui fume,
Sans que nul ici-bas n’en ait jamais rien su.
Fernand MORIN.