À un ami
Quand la nuit a jeté ses voiles sur la terre,
Lorsque les astres d’or luisent au firmament,
Que tout semble dormir, baigné d’un saint mystère,
Ton âme se recueille et prie à ce moment.
À cette heure tardive, une voix qui t’est chère
En présence de Dieu, le supplie ardemment
Qu’il veuille te bénir, et cette humble prière.
Comme un chant dans l’éther, s’élève doucement.
Dans son élan qui va loin par delà les nues
Elle rejoint bientôt, tout en haut dans le ciel,
Ta requête qui vole aussi vers l’Éternel.
Ensemble, dépassant les sphères inconnues,
Elles touchent enfin au séjour glorieux !...
Et sur toi redescend la douce paix des cieux.
Mme Alice NICOLET.
Paru dans L’Année des poètes en 1896.