Le visage placide

et anonyme d’un mort

 

 

Le visage placide et anonyme d’un mort.

 

De même les anciens marins portugais

Qui tremblaient, tout en poursuivant leur route, devant la vaste mer des Confins,

Ont finalement vu, non pas des monstres ou de profonds abîmes,

Mais des plages merveilleuses et des étoiles encore à découvrir.

 

Que cachent-ils, les volets du monde, devant les vitrines de Dieu ?

 

 

 

Fernando PESSOA,

Je ne suis personne – une anthologie,

Christian Bourgois éditeur, 1994.