Labours d’apothéose
Sous un soleil d’apothéose,
Les paysans sont au travail,
Prenant, dans le lointain, les poses
Des personnages d’un vitrail.
Ainsi, chaque automne, ils labourent,
Au pas égal de leurs chevaux,
Et derrière eux, les sillons courent
Au devant des printemps nouveaux.
L’air est léger, fraîche la brise,
Un ruisseau murmure tout près ;
Du haut de son clocher, l’église
Là-bas, bénit bois et guérets.
Cette tâche immense et sublime
Mérite bien, en vérité,
La reconnaissance et l’estime
De l’inconstante humanité,
Car c’est elle qui nous assure
Que les soleils de l’an prochain,
Fécondant la terre en culture,
Donneront à l’homme du pain.
Pour imiter le grand exemple
Des admirables laboureurs,
Traçons des sillons drus et amples
Dans nos esprits et dans nos cœurs.
Aimé PLAMONDON.