Un couvent sur Kazbek

 

 

Très haut, au-dessus de la famille des monts

Kazbek, les rayons éternels

Font resplendir ta tente royale.

Ton monastère, au delà des nuées,

Tel dans les cieux une arche flottante,

Plane à peine visible au-dessus des monts.

 

Rives lointaines et désirées !

C’est là, vers cette libre altitude,

Que j’aurais, après l’adieu aux gorges, voulu m’élever.

Là que j’aurais voulu disparaître ; dans cette cellule,

Au delà des nuées, dans le voisinage de Dieu.

 

 

 

Alexandre POUCHKINE.

 

Recueilli dans Anthologie de la poésie russe

du XVIIIe siècle à nos jours, par Jacques Robert

et Emmanuel Rais, Bordas, 1947.

 

 

 

 

 

 

 

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