Espérance
Bien sombre est la prison... mais par la meurtrière
Le prisonnier a vu le ciel qui lui sourit ;
Et tandis qu’il murmure une ardente prière,
Des pensers de bonheur lui traversent l’esprit.
Qu’en lui, plus que jamais, l’espérance soit forte....
L’aurore des beaux jours bientôt se lèvera ;
Puis il verra s’ouvrir une secrète porte,
Et, libre de ses fers, alors il sortira.
Doux rêve !... ce captif, oh ! oui, c’est ma pauvre âme ;
Et sa triste prison, c’est mon adversité ;
Le ciel qui lui sourit, c’est l’espoir qui m’enflamme ;
Et la pitié de Dieu sera ma liberté.
1853.
Benoît QUINET, Lilia.
Recueilli dans Morceaux choisis des poètes belges,
B. Van Hollebeke, Namur, 1874.