Pie Jesu Domine...

 

 

Ô Jésus ! La mère est couchée...

La bouche est calme et le front pur.

L’âme à ta voix s’est détachée

pour monter vers toi, dans l’azur.

 

Ô Jésus ! Quand la mort penchée

vient la ravir au monde obscur,

donne-lui, dans la paix cherchée,

l’asile éternellement sûr !

 

Ô Jésus ! Jardinier céleste,

qui pares ton ciel de nos fleurs,

songe à bénir celui qui reste...

 

Ô Jésus ! Prends pitié des pleurs,

et, dans la patrie éternelle,

garde une place au fils, près d’elle !

 

 

 

Lucien RAINIER, Avec ma vie,

Montréal, Éditions du Devoir, 1931.