Remontrance au peuple de France

 

 

Certes, si je n’avais une certaine foi

Que Dieu par son esprit de grâce a mise en moi,

Voyant la Chrétienté n’être plus que risée,

J’aurais honte d’avoir la tête baptisée,

Je me repentirais d’avoir été Chrétien

Et comme les premiers je deviendrais Païen.

La nuit j’adorerais les rayons de la Lune,

Au matin le Soleil, la lumière commune,

L’œil du monde ; et si Dieu au chef porte des yeux,

Les rayons du Soleil sont les siens radieux,

Qui donnent vie à tous, nous maintiennent et gardent,

Et les faits des humains en ce monde regardent.

Je dis ce grand Soleil, qui nous fait les saisons

Selon qu’il entre ou sort de ses douze maisons,

Qu’il remplit l’univers de ses vertus connues,

Qui d’un trait de ses yeux nous dissipe les nues,

L’esprit, l’âme du monde, ardent et flamboyant,

En la course d’un jour tout le ciel tournoyant,

Plein d’immense grandeur, rond, vagabond et ferme,

Lequel tient dessous lui tout le monde pour terme,

En repos sans repos, oisif et sans séjour,

Fils aîné de Nature, et le père du jour.

J’adorerais Cérès, qui les blés nous apporte,

Et Bacchus, qui le cœur des hommes réconforte,

Neptune, le séjour des vents et des vaisseaux,

Les Faunes, et les Pans, et les Nymphes des eaux,

Et la Terre, hôpital de toute créature,

Et ces Dieux que l’on feint ministres de Nature.

Mais l’Évangile saint du Sauveur Jésus-Christ

M’a fermement gravé une foi dans l’esprit,

Que je ne veux changer pour une autre nouvelle,

Et, dussé-je endurer une mort très cruelle,

De tant de nouveautés je ne suis curieux ;

Il me plaît d’imiter le train de mes aïeux ;

Je crois qu’en Paradis ils vivent à leur aise,

Encor qu’ils n’aient suivi ni Calvin ni de Bèze.

Dieu n’est pas un menteur, abuseur ni trompeur ;

De sa sainte promesse il ne faut avoir peur,

Ce n’est que vérité, et sa vive parole

N’est pas comme la nôtre incertaine et frivole.

« L’homme qui croit en moi, dit-il, sera sauvé. »

Nous croyons tous en toi, notre chef est lavé

En ton nom, ô Jésus! et dès notre jeunesse

Par foi nous espérons en ta sainte promesse...

L’entendement humain, tant soit-il admirable,

Du moindre fait de Dieu sans grâce n’est capable.

Comment pourrions-nous bien avec nos petits yeux

Connaître clairement les mystères des cieux,

Quand nous ne savons pas régir nos républiques,

Ni même gouverner nos choses domestiques,

Quand nous ne connaissons la moindre herbe des prés,

Quand nous ne voyons pas ce qui est à nos pieds !

Toutefois les Docteurs de ces sectes nouvelles,

Comme si l’Esprit saint avait usé ses ailes

À s’appuyer sur eux, comme s’ils avaient eu

Du ciel dru et menu mille langues de feu,

Et comme s’ils avaient (ainsi que dit la fable

De Minos) banqueté des hauts Dieux à la table,

Sans que honte et vergogne en leur coeur trouve lieu,

Parlent profondément des mystères de Dieu ;

Ils sont ses conseillers, ils sont ses secrétaires,

Ils savent ses avis, ils savent ses affaires,

Ils ont la clef du Ciel, et y entrent tous seuls,

Ou qui veut y entrer il faut parler à eux.

Les autres ne sont rien sinon que grosses bêtes,

Gros chaperons fourrés, grasses et lourdes têtes ;

Saint Ambroise, saint Jérôme, et les autres Docteurs

N’étaient que des rêveurs, des fols et des menteurs ;

Avec eux seulement le Saint Esprit se trouve

Et du Saint Évangile ils ont trouvé la fève.

Ô pauvres abusés ! mille sont dans Paris,

Lesquels sont dès jeunesse aux études nourris,

Qui de contre une natte étudiant attachent

Mélancoliquement la pituite qu’ils crachent,

Desquels vous apprendriez en diverses façons

Encore dix bons ans mille et mille leçons.

Il ne faut pas avoir beaucoup d’expérience

Pour être exactement docte en votre science :

Les barbiers, les maçons en un jour y sont clercs,

Tant vos mystères saints sont cachés et couverts !

Il faut tant seulement avecque hardiesse

Détester le Papat, parler contre la Messe,

Être sobre en propos, barbe longue, et le front

De rides labouré, l’œil farouche et profond,

Les cheveux mal peignés, et sourcil qui s’avale,

Le maintien renfrogné, le visage tout pâle,

Se montrer rarement, composer maint écrit,

Parler de l’Éternel, du Seigneur et de Christ,

Avoir d’un reître long les épaules couvertes,

Bref être bon brigand, et ne jurer que certes.

Il faut, pour rendre aussi les peuples étonnés,

Discourir de Jacob et des prédestinés,

Avoir saint Paul en bouche et le prendre à la lettre,

Aux femmes, aux enfants l’Évangile permettre,

Les œuvres mépriser, et haut louer la foi,

Voilà tout le savoir de votre belle loi !

J’ai autrefois goûté, quand j’étais jeune d’âge,

Du miel empoisonné de votre doux breuvage ;

Mais quelque bon Démon, m’ayant ouï crier,

Avant que l’avaler me l’ôta du gosier.

Non, non, je ne veux point que ceux qui doivent naître

Pour un fol Huguenot me puissent reconnaître ;

Je n’aime point ces noms qui sont finis en os,

Gots, Cagots, Austrogots, Visgots et Huguenots ;

Ils me sont odieux comme peste, et je pense

Qu’ils sont prodigieux à l’empire de France.

Vous ne pipez sinon le vulgaire innocent,

Grosse masse de plomb qui ne voit ni ne sent,

Ou le jeune marchand, le bragard gentilhomme,

L’écolier débauché, la simple femme, et somme

Ceux qui savent un peu, non les hommes qui sont

D’un jugement rassis et d’un savoir profond.

Amyot et Danès, lumières de notre âge,

Aux lettres consumés, en donnent témoignage,

Qui sans avoir tiré votre contagion

Sont demeurés entiers en leur religion.

Hommes dignes d’honneur, chères têtes et rares,

Les cieux de leur faveur ne vous soient point avares,

Vivez heureusement, et en toutes saisons

D’honneurs et de vertus soient pleines vos maisons !...

Nous savons bien, Seigneur, que nos fautes sont grandes,

Nous savons nos péchés ; mais, Seigneur, tu demandes

Pour satisfaction un courage contrit,

Un cœur humilié, un pénitent esprit.

Et pour ce, Seigneur Dieu, ne punis en ton ire

Ton peuple repentant qui lamente et soupire,

Qui te demande grâce, et par triste méchef

Les fautes de ses Rois ne tourne sur son chef !

Vous, Princes, et vous, Rois, la faute avez commise

Pour laquelle aujourd’hui souffre toute l’Église,

Bien que de votre temps vous n’ayez pas connu

Ni senti le malheur qui nous est advenu.

Votre facilité qui vendait les offices,

Qui donnait aux premiers les vacants bénéfices,

Qui l’Église de Dieu d’ignorants farcissait,

Qui de larrons privés les Palais remplissait,

Est cause de ce mal : il ne faut qu’un jeune homme

Soit Évêque, ou Abbé, ou Cardinal de Rome ;

Il faut bien le choisir avant que lui donner

Une mitre, et pasteur des peuples l’ordonner.

Il faut certainement qu’il ait le nom de Prêtre.

Prêtre veut dire vieil : c’est afin qu’il puisse être

De cent mille péchés en son office franc,

Que la jeunesse donne en la chaleur du sang.

Si Platon prévoyait par les molles musiques

Le futur changement des grandes Républiques

Et si par l’harmonie il jugeait la cité,

Voyant en notre Église une lasciveté,

On pouvait bien juger qu’elle serait détruite,

Puisque jeunes pilots lui servaient de conduite.

(Tout Sceptre, et tout Empire, et toutes régions

Fleurissent en grandeur par les religions ;

Par elles ou en paix ou en guerre nous sommes,

Car c’est le vrai ciment qui entretient les hommes.)

On ne doit en l’Église évêque recevoir

S’il n’est vieil, s’il ne prêche, et s’il n’est de savoir,

Et ne faut élever par faveur ni richesse

Aux offices publics l’inexperte jeunesse

D’un écolier qui vient de Toulouse, devant

Que par longue pratique il devienne savant.

Vous, Reine, en départant les dignités plus hautes,

Des Rois vos devanciers ne faites pas les fautes...

Ma Dame, il faut chasser ces gourmandes Harpies,

Je dis ces importuns, dont les griffes remplies

De cent mille morceaux tendent toujours la main,

Et tant plus ils sont saouls tant plus meurent de faim,

Éponges de la Cour, qui sucent et qui tirent,

Plus ils crèvent de biens et plus ils en désirent.

Ô vous, doctes Prélats, poussés du saint Esprit,

Qui êtes assemblés au nom de Jésus-Christ,

Et tâchez saintement par une voie utile

De conduire l’Église à l’accord d’un Concile,

Vous-mêmes, les premiers, Prélats, réformez-vous,

Et comme vrais pasteurs faites la guerre aux loups :

Ôtez l’ambition, la richesse excessive,

Arrachez de vos cœurs la jeunesse lascive,

Soyez sobres de table, et sobres de propos,

De vos troupeaux commis cherchez-moi le repos,

Non le vôtre, Prélats : car votre vrai office

Est prêcher, remontrer, et châtier le vice.

Vos grandeurs, vos honneurs, vos gloires dépouillés,

Soyez-moi de vertus non de soie habillés,

Ayez chaste le corps, simple la conscience ;

Soit de nuit, soit de jour, apprenez la science,

Gardez entre le peuple une humble dignité

Et joignez la douceur avec la gravité.

Ne vous entremêlez des affaires mondaines,

Fuyez la Cour des Rois et leurs faveurs soudaines,

Qui périssent plus tôt qu’un brandon allumé

Qu’on voit tantôt reluire, et tantôt consumé.

Allez faire la cour à vos pauvres ouailles,

Faites que votre voix entre par leurs oreilles,

Tenez-vous près du parc et ne laissez entrer

Les loups en votre clos, faute de vous montrer.

Si de nous réformer vous avez quelque envie,

Réformez les premiers vos biens et votre vie,

Et alors le troupeau qui dessous vous vivra,

Réformé comme vous, de bon cœur vous suivra.

Vous, Juges des cités, qui d’une main égale

Devriez administrer la justice royale,

Cent et cent fois le jour mettez devant vos yeux

Que l’erreur qui pullule en nos séditieux

Est votre seule faute, et sans vos entreprises

Que nos villes jamais n’eussent été surprises.

Si vous eussiez puni par le glaive tranchant

Le Huguenot mutin, l’hérétique méchant,

Le peuple fût en paix, mais votre connivence

A perdu le renom et l’Empire de France.

Il faut sans avoir peur de Princes ni de Rois,

Tenir droit la balance, et ne trahir les lois

De Dieu, qui sur le fait des justices prend garde

Et assis aux sommets des cités vous regarde...

Et vous, Nobles aussi, mes propos entendez,

Qui faussement séduits vous êtes débandés

Du service de Dieu, veuillez vous reconnaître,

Servez votre pays, et le Roi votre maître,

Posez les armes bas ; espérez-vous honneur

D’avoir ôté le Sceptre au Roi votre Seigneur

Et d’avoir dérobé par armes la province

D’un jeune Roi mineur, votre naturel Prince ?

Vos pères ont reçu de nos Rois ses aïeux

Les honneurs et les biens qui vous font glorieux,

Et d’eux avez reçu en titre la Noblesse

Pour avoir dessous eux montré votre prouesse,

Soit chassant l’Espagnol ou combattant l’Anglais,

Afin de maintenir le Sceptre des Français :

Vous-mêmes aujourd’hui le voulez-vous détruire,

Après que votre sang en a fondé l’Empire ?...

La foi, ce dites-vous, nous fait prendre les armes !

Si la religion est cause des alarmes,

Des meurtres et du sang que vous versez ici,

Hé ! qui de telle foi voudrait avoir souci,

Si par fer et par feu, par plomb et poudre noire,

Les songes de Calvin nous voulez faire croire ?

Si vous eussiez été simples comme devant

Sans aller les faveurs des Princes poursuivant,

Si vous n’eussiez parlé que d’amender l’Église,

Que d’ôter les abus de l’avare Prêtrise,

Je vous eusse suivi, et n’eusse pas été

Le moindre des suivants qui vous ont écoutés.

Mais, voyant vos couteaux, vos soldats, vos gendarmes,

Voyant que vous plantez votre foi par les armes,

Et que vous n’avez plus cette simplicité

Que vous portiez au front en toute humilité,

J’ai pensé que Satan, qui les hommes attise

D’ambition, était chef de votre entreprise.

L’espérance de mieux, le désir de vous voir

En dignité plus haute et plus grande en pouvoir,

Vos haines, vos discords, vos querelles privées

Sont cause que vos mains sont de sang abreuvées,

Non la religion, qui sans plus ne vous sert

Que d’un masque emprunté qu’on voit au découvert.

Et vous, Nobles aussi, qui n’avez renoncée

À la foi qui vous est par l’Église annoncée,

Soutenez votre Roi, mettez-lui derechef

Le Sceptre dans la main et la Couronne au chef,

N’épargnez votre sang, vos biens ni votre vie :

Heureux celui qui meurt pour garder sa patrie !

Vous, peuples, qui du coutre et de bœufs accouplés

Fendez la terre grasse et y semez des blés,

Vous, marchands, qui allez les uns sur la marine,

Les autres sur la terre, et de qui la poitrine

N’a humé de Luther la secte ni la foi,

Montrez-vous à ce coup bons serviteurs du Roi.

Et vous sacré troupeau, sacrés mignons des Muses,

Qui avez au cerveau les sciences infuses,

Qui faites en papier luire vos noms ici

Comme un Soleil d’été de rayons éclairci,

De notre jeune Prince écrivez la querelle

Et armez Apollon et les Muses pour elle !...

Ha, Prince, c’est assez, c’est assez guerroyé !

Votre frère avant l’âge au sépulcre envoyé,

Les plaies dont la France est sous vous affligée,

Et les mains des larrons dont elle est saccagée,

Les lois et le pays si riche et si puissant

Depuis douze cents ans aux armes fleurissant,

L’extrême cruauté des meurtres et des flammes,

La mort des jouvenceaux, la complainte des femmes,

Et le cri des vieillards qui tiennent embrassés

En leurs tremblantes mains leurs enfants trépassés.

Et du peuple mangé les soupirs et les larmes

Vous devraient émouvoir à mettre bas les armes :

Ou bien, s’il ne vous plaît selon droit et raison

Désarmer votre force, oyez mon oraison.

Vous, Princes, conducteurs de notre sainte armée,

Royal sang de Bourbon, de qui la renommée

Se loge dans le ciel ; vous, frères grands et forts,

Sacré sang Guysian, nos remparts et nos forts,

Sang qui fatalement en la Gaule te montres

Pour dompter les mutins comme Hercule les monstres ;

Et vous, Montmorency, sage Nestor François,

Fidèle serviteur de quatre ou de cinq Rois,

Qui méritez d’avoir en mémoire éternelle

Ainsi que Du Guesclin une ardente chandelle ;

Vous, d’Anville son fils, sage, vaillant et preux,

Vous, Seigneurs, qui portez un cœur chevaleureux,

Que chacun à la mort fortement s’abandonne,

Et de ce jeune Roi redressez la Couronne !

Redonnez-lui le Sceptre, et d’un bras indompté

Combattez pour la France et pour sa liberté,

Et cependant qu’aurez le sang et l’âme vive,

Ne souffrez qu’elle tombe en misère captive.

Souvenez-vous, Seigneurs, que vous êtes enfants

De ces pères jadis aux guerres triomphants,

Qui pour garder la foi de la terre Françoise

Perdirent l’Albigeoise et la secte Vaudoise.

Contemplez-moi vos mains, vos muscles et vos bras ;

Pareilles mains avaient vos pères aux combats ;

Imitez vos aïeux, afin que la noblesse

Vous anime le cœur de pareille prouesse...

Ne craignez point aussi les troupes d’Allemagne,

Ni ces Reîtres mutins qu’un Français accompagne :

Ils ne sont point conçus d’un fer ni d’un rocher,

Leur cœur se peut navrer, pénétrable est leur chair...

Ne craignez point aussi, vous, bandes martiales,

Les corps efféminés des Ministres si pâles,

Qui font si triste mine et qui tournent aux cieux,

En faisant leurs sermons, la prunelle des yeux.

Mais ayez forte pique, et dure et forte épée,

Bon jacques bien cloué, bonne armure trempée,

La bonne targe au bras, au corps bons corselets,

Bonne poudre, bon plomb, bon feu, bons pistolets,

Bon morion en tête, et surtout une face

Qui du premier regard votre ennemi défasse.

Vous ne combattez pas, Soldats, comme autrefois

Pour borner plus avant l’Empire de vos Rois ;

C’est pour l’honneur de Dieu et sa querelle sainte

Qu’aujourd’hui vous portez l’épée au côté ceinte.

Je dis pour ce grand Dieu qui bâtit tout de rien,

Qui jadis affligea le peuple Égyptien

Et nourrit d’Israël la troupe merveilleuse

Quarante ans aux déserts de Manne savoureuse,

Qui d’un rocher sans eaux les eaux fit ondoyer,

Fit de nuit la colonne ardente flamboyer

Pour guider ses enfants par monts et par vallées,

Qui noya Pharaon sous les ondes salées

Et fit passer son peuple ainsi que par bateaux

Sans danger, à pied sec par le profond des eaux.

Pour ce grand Dieu, Soldats, les armes avez prises

Qui favorisera vous et vos entreprises,

Comme il fit Josué par le peuple étranger,

Car Dieu ne laisse point ses amis au danger.

Dieu tout grand et tout bon qui habites les nues,

Et qui connais l’auteur des guerres advenues,

Dieu qui regardes tout, qui vois tout et entends !

Donne, je te supplie, que l’herbe du printemps

Si tôt parmi les champs nouvelle ne fleurisse,

Que l’auteur de ces maux au combat ne périsse,

Ayant le corselet d’outre en outre enfoncé

D’une pique ou d’un plomb fatalement poussé.

Donne que de son sang il enivre la terre ;

Et que ses compagnons au milieu de la guerre

Renversés à ses pieds, haletants et ardents

Mordent dessus le champ la poudre entre leurs dents

Étendus l’un sur l’autre, et que la multitude

Qui s’assure en ton nom, franche de servitude,

De fleurs bien couronnée, à haute voix, Seigneur,

Tout à l’entour des morts célèbre ton honneur,

Et d’un cantique saint chante de race en race

Aux peuples à venir tes vertus et ta grâce.

 

 

 

Pierre de RONSARD.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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