De profundis

 

(PSAUME 129)

 

 

J’ai crié vers vous du fond de l’abîme, Seigneur mon Dieu, et je vous ai dit : Entendez-moi, Seigneur de bonté, entendez ma voix !

 

Oui, oui. Que, sans arrêt, la voix de ma prière arrive jusqu’à vous ; et, pour cela, soyez, comme toujours, compatissant.

 

Je ne puis demeurer un seul instant devant vous, ô mon Seigneur, si jamais vous voulez discuter tous mes péchés sévèrement.

 

Mais puisque vous êtes un Dieu clément et prompt à pardonner, je veux, Seigneur, plein de confiance, attendre toujours de votre loi le bon remède.

 

Jusqu’à ce jour, mon constant espoir en vous m’a été profitable ; qu’il espère donc en vous celui qui veut être consolé, et qu’il ait confiance.

 

Oui, que depuis le matin jusqu’à l’heure la plus avancée de la nuit, il espère en vous, celui qui, comme Israël, pleure et vit affligé dans la misère.

 

En vous est le secours, la consolation, Dieu de bonté ! et vous accordez généreusement la rédemption de tout péché.

 

Vous avez de bon cœur racheté Israël de ses maux ; rachetez aussi le pécheur quand il veut vous être fidèle.

 

 

François ROUS.

 

Traduit du catalan par Jean Amade.

 

Recueilli dans Anthologie catalane (1re série : Les poètes roussillonnais),

avec Introduction, Bibliographie, Traduction française et Notes

par Jean Amade, agrégé de l’Université, professeur au Lycée

de Montpellier, 1908.

 

 

 

 

 

 

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