La lampe fidèle

 

 

La route n’est point sûre où vont mes pas dans l’ombre,

L’ornière en est profonde et profonde est la nuit.

Oh ! qui me donnera d’atteindre sans encombre

La chambre illuminée où la route conduit !

 

Une horloge au lointain sonne, lente, et dénombre

Cette heure fatidique où s’efface minuit.

Et la route, toujours moins certaine et plus sombre,

Demande grand effort au pied lourd qui la suit.

 

Est-ce vain que je lutte et que je m’ingénie

À conjurer le sort et mon mauvais génie ?...

Je marcherai quand même, assuré qu’au détour

 

Je verrai luire au loin, très douce, hospitalière,

Dans mon asile clair, au bord de la clairière,

Ma lampe qui m’attend et guide mon retour.

 

 

 

Joseph-Hormidas ROY.

 

 

 

 

 

 

 

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