Chant de louanges à sainte Marie
Je veux te suivre, fleur des fleurs, toujours chanter tes louanges, ne pas manquer de te servir, meilleure des meilleures.
J’ai grande confiance en toi, ma Dame. J’espère constamment en toi. Viens sans retard me délivrer des tribulations.
Vierge sainte, affligé je souffre de telles peines, tourmenté de douleurs en l’espoir que je mets en toi, j’ai tant de soucis, que je vois le méchant péché.
Étoile de la mer, havre de repos, de ma douleur profonde et de ma tristesse viens me délivrer ; viens me réconforter, Reine des hauteurs.
Jamais ta grâce immense ne vint à manquer ; toujours tu protèges contre les malheurs et tu donnes la vie. Celui qui ne t’oublie pas, jamais ne périt ni ne s’attriste.
Je subis à tort de grands maux, sans les mériter. Je cherche à les éviter, car je pense en mourir ; mais toi, protège-moi, car je ne vois personne d’autre qui puisse me conduire à bon port.
RUIZ.
Recueilli dans Anthologie de la littérature espagnole
des débuts à nos jours, par Gabriel Boussagol,
Delagrave, 1931.