Supplique des prisonniers
Ô Seigneur Dieu, prends en pitié
Notre malheur, pauvres, captifs,
Qui voyons égorger nos enfants,
Moutons et bœufs nous sont ravi ;
Ferme et maison nous sont brûlée
Et nous, conduits dans la misère.
C’est malheur que mère nous porta,
D’abord devons pousser le soc,
Et manger l’orge, comme chevaux
La bouche à même la poussière.
Viens, dure mort, libère-nous
Du Turc cruel et si méchant.
Hans SACHS.
Recueilli dans Anthologie bilingue
de la poésie allemande,
Gallimard, 1993.