Que veux-tu, c’est ton sort...
Que veux-tu, c’est ton sort de tant pleurer, pauvre âme
Car c’est ton sort d’aimer. Tu souffriras demain
Et ton cœur saignera tout au long du chemin
Que veux-tu, c’est ton sort puisque tu naquis femme.
Regarde dans ces vers et vois que j’ai compris
Ton cœur – car c’est ton cœur qui est toute ta vie –
Et vois que j’ai souffert car mon cœur t’a suivie
Au sentier de l’amour d’où l’on revient meurtri.
Regarde dans ces vers où ta vie est écrite
Ne pleure pas sur toi car tes pleurs seront vains
Tourne plutôt les yeux vers ton Père divin
Et prie-le que son cœur et sa maison t’abritent.
Hector de SAINT-DENYS GARNEAU, Œuvres,
édition critique établie par Jacques Brault et Benoît Lacroix,
Presses de l’Université de Montréal, 1971.