Cette ville
qui n’existait pas
Tu avais inventé
dans le grand jeu du rêve
une ville inconnue
et qui n’existait pas...
Une ville sans nom
sans passé et sans gloire
interdite aux humains
et bannie de l’histoire...
Seuls nichaient dans ses murs
les oiseaux du bonheur
et leurs trilles volaient
pour charrier les étoiles.
Ainsi se rejoignaient
en un élan d’amour
dans la ville enchantée
à jamais innocente
la terre enfin lavée
de tous ses vieux péchés
et le ciel embrasé
des feux de l’espérance.
Pierrette SARTIN, dans :
La ville des poètes,
200 poèmes inédits réunis
par Jacques Charpentreau,
Hachette Jeunesse, 1997.