L’Angélus du matin
Par-dessus les verts sapins,
Apparaît le blanc matin
Dans sa robe de satin.
Pour voir la nuit qui décline,
Le soleil grimpe en sourdine
Sur le bord de la colline.
Le feuillage palpitant,
Qui frissonne sous le vent,
Balance les nids charmants.
Et la rosée gaspille
Des diamants qui scintillent
Sur l’herbe de la charmille.
C’est l’heure de piété
Qui berce une aube d’été
Dans un songe de beauté !
Les cloches en harmonies
Chantent de leurs voix unies :
« Je vous salue, ô Marie ! »
C’est l’Angélus du matin,
Que les doux sons argentins
Égrènent dans les lointains !
Apolline SÉGUIN (inédit).
Poème couronné par les Jeux Floraux du Languedoc
en décembre 1938.
Paru dans Notre-Dame de Lyre :
L’hommage des poètes canadiens-français,
anthologie réalisée par Sœur Paul-Émile
et éditée par les Sœurs grises de la Croix,
à Ottawa, en 1939.