Vers dorés

 

 

Crois-moi, l’humilité sied au bonheur lui-même,

Ô mortel ! Tout comblé que tu sois par les dieux,

Ne t’enorgueillis point de la faveur suprême ;

Car tu réveillerais le destin envieux.

 

Ces dons que leur puissance a faits à ta faiblesse,

Le sage, tu le sais, les reçoit en tremblant ;

Il bénit dans son cœur la sublime largesse,

Mais son bonheur se cache et n’est pas insolent.

 

Ils ne te doivent rien, puisqu’ils t’ont donné l’être !

Si le malheur, un jour, entre dans ta maison,

Accueille-le sans haine, en songeant que, peut-être,

Ton bonheur qui n’est plus trouve en lui sa rançon...

 

 

 

Fernandat SÉVERIN.

 

 

 

 

 

 

 

 

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