Le clair de lune
(À mon frère.)
La lune, qui nous apparaît si douce, était aimée de notre douce mère ; en jetant sur nous son tendre regard, elle se souvient aussi d’elle.
La lune, qui vient à nous des Alpes, se montre sur la mer à nos sœurs ; et du haut de sa carrière céleste, elle nous caresse tous du même rayon.
Ainsi nous regarde l’œil de notre mère ; elle implore Dieu dans son cœur pour notre bonheur ; et au milieu du calme des silencieuses nuits, elle fait luire sur nous sa bénédiction sacrée !
Friedrich Leopold von STOLBERG, 1775.
Paru dans la Revue européenne en 1831.