L’aurore boréale

 

 

Chastes voiles des cieux qui flottez dans l’espace,

Entre l’étoile d’or et les monts endormis,

Vous êtes à la fois le rêve qui s’efface

Et l’espoir qui renaît en nos cœurs affermis.

 

Nos regards étonnés par vos clartés mouvantes

Cherchent, dans l’au-delà, d’où vous semblez venir,

Une source de beau que rien ne peut tarir,

Un vif embrasement de lumières ardentes.

 

Comme ce solitaire, épris de l’éternel,

Attachait au soleil son vieux manteau de bure,

Aurore qui brillez dans la nuit calme et pure,

Je mêle à vos rayons mes longs pensers du ciel.

 

 

 

Marie SYLVIA, Vers le bien, 1945.

 

 

 

 

 

www.biblisem.net