Au bord des flots
L’infini de la mer et l’infini des cieux
Semblent se rencontrer à l’horizon bleuâtre ;
Comme de grands oiseaux d’albâtre
Les voiles des pêcheurs glissent sur les flots bleus ;
À nos pieds la vague écumante
Comme un cheval fougueux s’avance bondissante,
Mugit, se brise, et puis s’en va mourante :
Ardent désir,
Soupir !
L’infini de notre âme et l’infini de Dieu
Cherchent à se confondre en un profond mystère,
Et sur l’exil de cette terre
Plane un rêve vivant qui nous suit en tout lieu.
En contemplant la mer immense
Nous te sentons plus près, ô céleste espérance !
Avec transport vers Toi l’âme s’élance,
Repos du cœur,
Seigneur !
Marie SYLVIA, Vers le beau,
Institut Jeanne d’Arc, 1924.