Ces villages d’indigence
Ces villages d’indigence,
Cette nature appauvrie :
Pays de longue souffrance,
Ô mon pays, la Russie !
L’étranger d’orgueil empli
Ne peut voir, ne peut noter
Ce qui transparaît et luit
Dans ton humble nudité.
Chargé du poids de la croix,
Le Sauveur, ô mon pays,
Vil esclave, et pourtant roi,
Te parcourant, t’a béni.
13 août 1855.
Fiodor TIOUTTCHEV, Poésies, L’Âge d’Homme, 1987.
Traduites du russe par Paul Garde.