La vieille demoiselle

 

 

                                  (À mademoiselle Marie-Louise Miville.)

 

 

Dès l’aube elle se lève et se met en prière...

C’est la nuit presqu’encore et le jour est derrière.

Dans la maison paisible elle vaque déjà

En méditation aux apprêts du repas

Et puis elle reprend sa tâche ténébreuse

Se vouant aux besoins du ménage ; et, soigneuse,

Ou craignant de faillir à ses moindres devoirs,

Complique étrangement ses travaux jusqu’au soir.

On ne la voit jamais au dehors qu’à l’église.

Elle est humble de cœur, accomplie et soumise :

« Semblable devenue à l’un de ces petits »

Et c’est là sa façon d’aller à Jésus-Christ.

 

 

 

Rosario VENNE, La chaîne aux anneaux d’or,

Éditions Chantecler, 1952.

 

 

 

 

 

 

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