À François Coppée

 

                                        De passage à Oran.

 

 

Comme un papillon sur les fleurs,

Cher doux poète qu’on envie,

Tu te poses sur notre vie,

En passant, pour sécher nos pleurs.

 

Dans mon petit nid de douleurs,

À t’arrêter je te convie ;

Une fille me fut ravie,

C’est le pire des grands malheurs !

 

Messager de la Providence,

Tu nous apportes l’Espérance

Avant d’affronter le flot bleu !

 

Et tu songeras, en Castille,

Que ta lèvre, aux mains de ma fille,

À laissé le baiser de Dieu !

 

 

 

Jean de VILLEURS.

 

Paru dans L’Année des poètes en 1893.

 

 

 

 

 

 

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