Vous ne pourrez jamais nous forcer à revenir

 

 

Vous ne pourrez jamais nous forcer à revenir ; Jamais ! Jamais !

Même si nous devons périr sous vos assauts ;

Même si nos cadavres jonchent le sol

Souriant comme au jour de notre naissance,

Et même si le sang macule chaque foyer

Maintenant et pour toujours !

 

Vous vous en prenez à des gens durs et intrépides ;

De vos imprécations et de votre blocus, Nous n’avons que faire.

Chaque main est prête à saisir son couteau,

Chaque fusil est prêt au combat,

Chaque succès coûte une vie, précieuse et unique.

 

Vous ne possédez pas un sang tel que le nôtre à répandre ;

C’est seulement dans les veines des Cavaliers qu’il coulait !

Dans votre tanière abolitionniste, vous n’avez pas d’hommes aussi formidables,

Capables d’affronter ennemis et palus, sans craindre quoi que ce soit !

 

Nous tomberons peut-être sous le feu de vos légions,

Payées en or pour tuer, et dont l’allégeance n’est que stipendiée ;

Mais chaque goutte de sang que vous verserez,

Vous coûtera des monceaux de cadavres,

Et dans nos provinces, les vautours pourront se rassasier !

 

Mais la victoire n’est pas d’avance accordée aux puissants,

Et tant que le Juge du bien et du mal réside dans les cieux

Et que par Sa volonté, le Dieu de David guide toujours le galet,

Il reste des géants à culbuter, et des injustices à corriger !

 

 

 

Catherine Anne WARFIELD.

 

Recueilli dans La poésie sudiste au temps de la guerre de Sécession,

florilège traduit de l’anglais et présenté par

Christophe DOLBEAU, Éditions Akribeia, 2021.

 

 

 

 

 

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