Les hautes Alpes
Le Dieu de bonté habite aussi sur les hautes Alpes ; il embellit l’aurore de ses teintes brillantes ; il pare la fleur des nuances les plus vives, il l’humecte d’une douce rosée : un bon père réside sur les hautes Alpes.
C’est là qu’on voit éclore une infinie variété de plantes et qu’on respire le ·souffle aimable du zéphyr : c’est là que l’air est pur, libre et sain : un bon père réside sur les hautes Alpes.
La paisible et riante vallée y étale sa riche verdure, et les énormes glaciers y resplendissent comme des branches ornées de fleurs : un bon père réside sur les hautes Alpes.
Là on voit la cascade précipiter son onde argentée, et le hardi chamois boire dans le creux de la main de la nature : un bon père réside sur les hautes Alpes.
Là paissent les beaux troupeaux de brebis et de chèvres ; ils y trouvent une pâture qui les remplit de joie : un bon père réside sur les hautes Alpes.
Là, le berger contemple son petit troupeau, et élève avec confiance son cœur à Dien, qui lui a donné la chèvre et l’agneau, et qui pourvoit à leur subsistance : un bon père réside sur les hautes Alpes.
Johan Jakob WERHLI (1790-1855).
Traduit de l’allemand.
Paru dans la Nouvelle Revue germanique en 1829.