La cloche d’Herlisheim
par
Jean VARIOT
QUAND WALTER, seigneur d’Herlisheim, eut épousé sa cousine Ode, il lui montra ses domaines que chauffait le lourd soleil de juillet, et il dit :
« Le bonheur habite ces prairies et ces champs et ces vignes, mais il n’y restera qu’autant que la route de Strasbourg à Bâle sera déserte de gens d’armes, car c’est par elle que nous viennent les routiers de guerre qui partent pour la Terre sainte. Tôt ou tard, je devrai moi aussi aller combattre au Sépulcre, sans quoi notre maison ne serait point bénie du ciel. Quand donc vous verrez la poussière s’élever en nuages, il vous faudra vous armer de force et de bravoure et vous résigner à me voir partir… »
Il n’avait pas depuis deux mois tenu ce propos, lorsqu’un soir une foule d’errants se présenta devant la poterne du château, et un moine porteur d’un crucifix de fer expliqua aux hommes de garde que sa mission lui commandait de parler au seigneur d’Herlisheim.
Une fois devant Walter et devant sa femme Ode, il traça dans l’air le signe de la croix et prononça ces paroles :
« Nous arrivons de Basse-Alsace, gens de peu, laboureurs, gagne-petit, enfants perdus et pauvres hères. Dieu ne veut point que les seuls grands acquièrent la gloire et le martyre en formant des croisades. Il a permis que nous fussions tous frères… Mais pour gagner les rives où nous pourrons trouver des nefs, pour débarquer sur le sable brûlant et pour courir sus le Sarrasin, il nous faut un chef et tous nos seigneurs sont loin déjà. Toi seul restes, Walter, ô seigneur d’Herlisheim, homme heureux parmi les bonheurs de la richesse et de la foi conjugale. Mais abandonne tout et marche en tête de notre cortège. Dieu le veut ! »
Ce qu’entendant Mme Ode se prit à pleurer, car elle savait qu’elle allait être mère.
Walter baisa le crucifix sur les mains, sur le flanc et sur les pieds. Il répéta : « Dieu le veut », et ordonna qu’on distribuât des armes et des vêtements à la troupe des errants ; piques, massues, poignards, épées à deux tranchants, casques et cottes de buffles, cuissards et cuirasses. Puis on leur donna le pain et le sel et l’on emplit de vin des outres et des bassins. Tous prirent du repos dans les granges odorantes de foin sec, la nuit durant, et à l’aurore la trompette annonça le départ.
Chacun s’arma, s’approvisionna et attendit l’arrivée du chef pendant un assez long temps, après quoi il parut sur un grand cheval dont le caparaçon était de pourpre, tenant en main sa lance, à laquelle pendait l’oriflamme – et tout le monde admira qu’il eût l’œil sec.
Le cortège se mit en marche par la route blanche qui traversait les biens des seigneurs d’Herlisheim, et Mme Ode, pleurante, regarda s’éloigner la sainte confrérie dont chaque homme à ses yeux diminua jusqu’à la taille infime de la fourmi, pour disparaître enfin, cependant que le nuage de poussière, annoncé par son époux au soir des noces, montait vers le ciel comme la fumée d’un immense encensoir.
Le chemin fut pénible et long jusqu’aux rivages de la mer. Walter, quoique rempli de bravoure et de piété, soupirait parfois et tournait ses regards dans la direction du nord ; ce que voyant, le moine lui dit :
« Monseigneur, je comprends votre tristesse et vos inquiétudes, mais je puis vous affirmer que jamais personne n’eut à se repentir d’avoir quitté son foyer pour combattre les infidèles. Et je peux ajouter que je suis seul à connaître un secret que je vous confierai si telle est votre volonté.
– De quel secret s’agit-il ? demanda Walter soucieux.
– Il me faut, reprit le religieux, monter en croupe derrière vous, pour que je vous dise la chose à l’oreille et que nul ne puisse l’entendre.
– Montez, malin père ! s’écria Walter en riant. Nous ferons à nous deux un plaisant équipage ! »
Il pensait à part lui-même que le moine avait imaginé ce procédé pour trouver quelque repos, mais le saint homme, devinant sa pensée, rit à son tour en prenant place.
« Vous me croyez donc bien paresseux, mon frère ? Pensez-vous qu’une route ne soit pas pour moi un séjour qui vaille un autre en ce bas monde ? Depuis vingt ans, j’erre sur les chemins de la chrétienté au service de Dieu, et nul cuir de botte n’est plus dur que la plante de mes pieds. Croyez bien que ce que j’ai à vous dire est véridique. »
Et baissant la voix :
« Je sais quelle inquiétude peut ronger le cœur d’un mari qui laisse au logis une femme jeune et belle ; mais je sais aussi que vous pouvez aller en paix, car la cloche de votre village possède une vertu magnifique que vous ignorez. Chaque fois qu’un seigneur d’Herlisheim fut loin de ses terres et que son honneur fut menacé, le chant du bourdon franchit les plus grands espaces et lui vint frapper l’oreille. C’est là un miracle maintes fois constaté…
– Mon père, répondit Walter, que m’importera la cloche de mon village si je suis séparé d’elle par des milliers de lieues ? Il arrivera que mes angoisses redoubleront, car comment revenir à temps pour prévenir un malheur ?
– Monseigneur, la miséricorde de Dieu est infinie », murmura le moine, qui sauta prestement à terre et se reprit à marcher tout comme un bon soldat.
Les heures succédant aux heures, et les jours aux jours, on arriva, certain matin, dans une ville étrange qui flottait sur l’eau d’une mer calme, et dont les coupoles et les façades somptueuses étincelaient au soleil. Là, d’innombrables navires, amarrés à de hautes palissades noires, attendaient les vents favorables. Là, de nombreux soldats chrétiens s’embarquaient pour la Terre sainte, et Walter conclut un marché de passage avec le capitaine d’une galère dont la poupe était ornée par les têtes sculptées des douze apôtres, lesquels furent des pêcheurs.
Après bien des jours de traversée, on aborda aux rives de l’Orient. Après bien des jours pénibles sur le chemin de la soif, ils rejoignirent la grande armée des croisés, laquelle s’enfonça dans la vallée d’Antioche. Et, un matin, il y eut une grande bataille. Walter chargea en tête de ses gens ; il piquait de sa lance, de droite et de gauche ; il poussait son cheval dans la foule des Sarrasins couverts de pourpre, qui combattaient avec de grandes lames recourbées. L’oriflamme d’Herlisheim claquait au vent. Le soleil brûlait la terre d’où montait l’odeur du sang. Les clameurs des chrétiens se mêlaient aux blasphèmes des infidèles ; on se menaçait avant que de se saisir à bras-le-corps, car tel qui avait perdu ses armes luttait avec ses poings et avec ses dents.
Soudain Walter, qui avait fait autour de lui un cercle de carnage, se retourna pour voir s’il était suivi de près par ses soldats ; mais il se vit entouré d’ennemis qui tranquillement attendaient qu’il se rendît, sûrs qu’il ne pourrait leur échapper.
Un émir parut, couvert d’un manteau blanc, et de son casque à longue pointe pendaient trois lamelles de fer qui cachaient le nez et les oreilles. Il allongea un bras et montra Walter, dont deux Noirs se saisirent. Et il dit :
« Sais-tu que je puis te faire crever les yeux ?
– Je le sais, répondit le sire d’Herlisheim ; mais tu ne m’empêcheras pas de voir la vérité !
– Sais-tu que je puis te faire tuer ?
– Je le sais, mais tu n’empêcheras pas mon âme de vivre éternellement. »
En entendant ces paroles, l’émir ressentit une sorte de respect pour ce vaincu qui osait le braver. Il le regarda en silence, pendant un long moment, après quoi il reprit :
« Je n’ordonnerai pas ta mort, mais je te ferai enterrer vivant dans une prison de sable. »
Il s’éloigna et deux guerriers aux yeux ardents emmenèrent Walter vers une plaine immense et blanche. Là, des monticules, assez semblables à des tentes, s’élevaient par endroits et, à leurs bases, on apercevait une échancrure par où les prisonniers regardaient la lumière du jour et passaient leurs bras, implorant quelque nourriture. Le seigneur d’Herlisheim fut dépouillé de son armure et de ses vêtements. Il ne lui fut laissé que sa tunique de pèlerin ; puis on le jeta dans un de ces trous brûlants.
Un soldat voilé, tenant en main une haute pique, se tenait immobile et veillait sur la misère chrétienne.
Une année s’écoula, et une deuxième, puis une troisième, et beaucoup d’autres.
Sur la route de Bâle à Strasbourg, on vit passer les survivants des grandes guerres orientales. Les uns portaient de somptueux vêtements, arrachés des corps infidèles, d’autres montraient des pierres brillantes, d’autres tenaient sur leur index des oiseaux inconnus. À chacun d’eux, Mme Ode parlait avec angoisse, tenant son fils dans ses bras, et demandait si Walter reviendrait bientôt, lui aussi. À quoi ils répondaient tous :
« Tant sont partis qui point ne reviendront… Tant chantaient sur la mer pour qui l’on a chanté la messe des morts, dès qu’ils eurent mis le pied sur terre… Tant ne reverront jamais leur église et leurs parents, que nous ne pouvons savoir, pauvre dame, ce qui est advenu de votre mari. »
Et ils repartaient pleins d’insouciance.
La jeune femme promenait l’enfant sur la route, guettant tout le jour le moindre passant.
« Que s’acharne-t-elle à vouloir l’attendre ? disait-on de toutes parts. Son époux est mort pour Dieu : il est à présent dans la grande félicité ! »
Mais il arriva que les seigneurs d’alentour, revenus depuis peu, décidèrent de comparaître en grande pompe devant la châtelaine d’Herlisheim. Et le plus vieux, qui était le sire de Schrankenfels, prit en leur nom la parole :
« Nous, hommes liges d’Herlisheim, pleins d’obéissance et pleins de courage pour vous défendre, nous venons vous demander de nous donner un nouveau maître, puisque le nôtre, que nous tenions de Dieu, est à présent dans le royaume de l’Éternité. Choisissez parmi nous celui qui vous paraîtra le plus digne de tenir votre main dans la sienne et d’échanger avec vous l’anneau sacré. »
Mais Mme Ode répondit en pleurant qu’elle donnerait sa réponse six mois plus tard, et chaque jour elle retourna sur la route.
Après les six mois écoulés, tous les prétendants revinrent au château, derrière Schrankenfels, et la dame très fidèle pleura derechef, disant :
« Pourquoi me tourmentez-vous de la sorte ? Je suis fidèle aux morts comme aux vivants. Aucun de vous ne pourra dans mon âme effacer le souvenir du seigneur d’Herlisheim. »
Cependant, Schrankenfels fit valoir que l’intérêt du pays commandait un nouveau mariage, affirmant que les convoitises étaient grandes, qui se tourneraient vers le bien du frêle descendant d’une famille sans chef.
Tous se retirèrent, cette fois encore, sans avoir rien obtenu, mais trois jours plus tard, Schrankenfels, étant venu seul avec un écuyer pour tenter un dernier effort, fut introduit dans la salle du château et Ode lui dit :
« Schrankenfels, je vois que tous veulent me faire plier. Il est difficile à une pauvre femme de tenir tête à des hommes résolus. Les vœux de tous seront donc exaucés, et vous pouvez l’annoncer partout. Je vous épouserai à la fin du présent mois. »
L’honnête Schrankenfels, qui ressemblait à Mathusalem tel qu’on le voit sur les images, qui était un homme chargé d’expérience, qui connaissait l’art diplomatique et les roueries humaines, et qui était de ce fait cuirassé contre toutes les surprises, manqua néanmoins de tomber à la renverse en entendant les propos de la jeune femme. Il fallut dégrafer son col, ouvrir la fenêtre, l’asseoir sur une chaise et lui faire boire un verre d’eau.
« Mais… ma pauvre enfant, murmurait-il, vous n’y pensez pas… Je pourrais être votre grand-père et l’arrière-grand-père de votre enfant… J’ai l’air d’un vieux rocher couvert de mousse et c’est moi que vous choisissez ? Tout le monde va rire, et nous ne formerons pas, comme on dit, un ménage assorti. Prenez celui-ci ou celui-là ; mais moi qui suis endurci dans la solitude et qui n’ai jamais convolé en justes noces, je vous dis tout droit que je suis un parti ridicule ou, pour le moins, démodé. »
Mais Mme Ode fut inébranlable. Elle ajouta :
« Mes liges veulent un homme pour veiller aux biens des Herlisheim. Ils seront satisfaits, car j’aurai, pour moi et mon enfant, un père bienveillant et honorable. »
Schrankenfels, en proie à une crainte légitime, vu le mécontentement certain des prétendants, partit en s’appuyant d’une main sur son bâton et de l’autre sur le bras de son écuyer. Et il gémissait, tout courbé.
« Mon garçon, rappelle-toi ceci : on changerait plutôt la face du diable en figure de séraphin, on remplacerait l’hiver par l’été plus facilement que l’on ne ferait changer l’idée d’une femme. J’ai vécu tranquille toute ma vie ; mais, comme dit l’autre, l’on n’est sûr d’avoir été heureux que quand on est mort. Voilà qu’il me faut me marier, à présent. Ah ! si j’avais pu deviner ce qui est arrivé, je ne me serais jamais occupé de cette histoire… »
Après un mois, tout le monde fut très étonné de ce que le mariage ne se célébrât point… Plusieurs prétendants vinrent au château dans l’espoir d’apprendre que Mme Ode avait changé d’avis, mais ils furent déçus. Ils rencontrèrent d’abord Schrankenfels, se promenant au soleil dans la cour et toujours appuyé sur le bras de son écuyer. Ce vieillard soupirait, non d’amour, mais d’ennui, car il n’arrivait pas à se consoler de l’honneur qui lui était fait. Ils lui lancèrent ce qu’on est convenu d’appeler un mauvais regard et pénétrèrent dans la salle où Mme Ode tissait sa robe de noces.
« Ce travail est le plus difficile qui soit au monde pour des mains qui n’ont pas l’habitude du métier, dit-elle avec un triste sourire. Mais le temps mène à tout, et mon futur mari aura satisfaction quelque jour. »
Les intrigants s’en furent tout quinauds.
Or si le travail n’avançait pas, si la robe de noces n’était pas au quart de ce qu’elle eût dû être, c’est que Mme Ode, à chaque fin du jour, reprenait fil à fil tout ce qu’elle avait ouvré et roulait à nouveau sur la bobine ce qu’elle en avait déroulé. Avec grand soin, elle défaisait toute sa peine de tant d’heures de patience, et la soie volait tout autour d’elle, tant elle mettait d’ardeur. (Ce qui fait dire par beaucoup, quand ils voient le fil de la Vierge poussé par la brise automnale, que c’est Mme d’Herlisheim qui tisse et défait sa belle robe de mariage.)
Mais tout a une fin, même la ruse féminine. Il fallut bien que la cérémonie fût fixée, et l’on confia le travail de la robe à des femmes très expertes qui, en moins de trois jours, vous finirent le bel ouvrage. Et les abbés de Saint-Martin de Colmar se transportèrent dans la petite église d’Herlisheim. Les chanteurs les plus célèbres furent conviés ainsi que force ménétriers.
Sur la place, on dressa une quantité de tables où s’accumulèrent d’innombrables pièces montées, des gâteaux dont l’architecture eût laissé rêveur plus d’un constructeur de maisons riches, des bouteilles évidemment respectables, puisqu’elles contenaient les plus grands crus.
Comme les époux s’avançaient, suivis d’un brillant cortège, les jaloux prétendants louchèrent vers les repas qui fumaient déjà, et, sans avoir la bienséance d’assister à la cérémonie religieuse, ils s’attablèrent mal poliment et se querellèrent à qui mangerait le plus.
Alors la cloche se mit à sonner.
Cependant, Walter, couché dans son trou, rêvait au jour de ses noces. Il crut soudain entendre le son du bourdon d’Herlisheim. Réveillé en sursaut, il perçut nettement le bruit qui tintait à son oreille, et il se rappela les paroles du moine :
« La miséricorde de Dieu est infinie. »
Tremblant, il s’écria :
« Seigneur, j’ai combattu pour vous. J’ai quitté ma femme qui allait me donner un enfant ; j’ai quitté mon pays, où mes gens attendaient de moi et bienfaits et protection ; j’ai commandé ceux qui m’avaient demandé mon courage et ma force. Laisserez-vous mourir ici votre serviteur, dont la femme est en danger, puisque sonne à présent la cloche d’Herlisheim ? »
Il n’avait pas fini qu’une tempête de sable s’éleva tout à coup. Des milliers d’éclairs barrèrent le ciel et le tonnerre éclata dans un fracas d’apocalypse. Par colonnes immenses, la terre montait vers le ciel et le flot des Sarrasins fuyait éperdu, tandis que les chameaux, leurs longs cous allongés sur le sol, faisaient entendre leurs cris rauques. Et Walter se trouva délivré, la surface du monde se soulevait en convulsions formidables, mais un cheval au regard de feu, scellé magnifiquement, hennit et lui fit signe de la tête qu’il eût à l’enfourcher. Ce que fit Walter et la bête partit. Elle courut sur les chemins des infidèles, passa des fleuves à la nage, franchit le Bosphore, traversa la capitale byzantine, les pays balkaniques et ceux germaniques, puis plongea dans le vieux père le Rhin et galopa par la plaine d’Alsace.
Tout à coup, elle fit halte sur la place. La cloche sonnait toujours, et le cortège allait entrer dans l’église.
Le seigneur d’Herlisheim s’écria :
« Donnez-moi une épée que je transperce mon rival ! Vous tous, reconnaissez-moi : je suis votre maître. »
Une rumeur éclata dans la foule. Mme Ode tomba évanouie dans les bras de son mari et le vieux Schrankenfels leva les yeux au ciel et dit :
« Seigneur, soyez béni, vous qui rendez l’amour à l’amour. Quant à moi, sire d’Herlisheim, je subissais le pire ennui. Voyez tous ces gens qui mangent et boivent : ils convoitaient votre épouse ; mais, par grande sagesse, elle a su les évincer.
– Je veux, dit Walter, les provoquer et faire d’eux un carnage !
– Non, mon bon maître, reprit Schrankenfels. Jouissez plutôt en paix de la joie du retour. Les abbés de Colmar tôt chanteront Te Deum. N’attristons pas le bonheur de cette jeune femme. Et puis, pour finir, nous essayerons de prendre part au festin – s’il reste quelque chose, car ces messieurs ont la dent longue. Quand le vin est tiré, ne faut-il point le boire ? »
Il dit. Walter se calma, en retrouvant tout son bonheur passé. Et, de ce jour, la paix régna dans Herlisheim, entre le vaillant soldat revenu par miracle et sa femme, laquelle est donnée en exemple à toutes celles dont les maris partent au loin – ce qu’à Dieu ne plaise.
Jean VARIOT,
Légendes et traditions orales d’Alsace,
Crès, 1919.
Recueilli dans :
Contes de la vieille Alsace,
textes recueillis et présentés
par Pierre Schmitt,
Tchou, 1969.