La couronne de saint Étienne
1440
par
Charlotte Mary YONGE
DE toutes les possessions de l’ancien royaume de Hongrie, il n’y en avait point de plus précieuse que ce qu’on appelait la couronne de saint Étienne, d’après celle que le pape Sylvestre II avait donnée en l’an 1000 à Étienne, second duc chrétien et premier roi de Hongrie. On lui donna une couronne et une croix au moment de son couronnement, qui eut lieu dans l’église de la Sainte-Vierge, à Alba Regale, ou Weissenburg en allemand ; ce fut là que depuis lors les rois de Hongrie furent sacrés au début de leur règne, à la fin duquel on les déposait dans les caveaux de la même église ; la plupart d’entre eux auraient pu emprunter l’épitaphe du vieux chef italien : « Ici repose celui qui ne s’est jamais reposé. » Car c’était un royaume barbare, borné de tous côtés par des ennemis, la Pologne, la Bohême et l’Autriche, qui le contemplaient toujours d’un œil d’envie. Par la suite, les Turcs occupèrent la frontière méridionale et les Magyars ou nobles hongrois faisaient eux-mêmes partie d’une race farouche et indomptable, hardie, généreuse, mais se soumettant difficilement à l’autorité, réclamant leur droit à choisir leur souverain et à lui résister par la force des armes s’il violait les lois. Nul prince n’avait droit à leur allégeance s’il n’avait été couronné de la couronne de saint Étienne ; mais une fois qu’il avait porté ce diadème sacré, il devenait désormais le seul monarque légitime, à moins qu’il n’eût manqué à la constitution d’une manière flagrante. En 1076, l’empereur des Grecs avait donné une seconde couronne à Geysa, roi de Hongrie, et la couronne du sacre contenait les deux diadèmes. Le double arceau appartenait à la couronne romaine et le cercle d’or était byzantin, en sorte que la différence du travail était évidente.
En 1439, le roi Albert, qui était devenu roi de Hongrie du droit de sa femme, la reine Élisabeth, vint à mourir. Il laissait une petite fille âgée seulement de quatre ans, et comme les Magyars n’avaient jamais été gouvernés par une femme, ils proposèrent d’envoyer offrir leur couronne et la main de la jeune reine veuve à Wladislas, roi de Pologne. Mais Élisabeth attendait un autre enfant, et dans le cas où ce serait un fils, elle ne voulait pas renoncer pour lui à ses droits sur le trône de son père. Comment parvenir cependant à résister à la résolution des fiers seigneurs de sa cour ? Il y avait une chose certaine, c’est que si une fois le roi de Pologne était sacré avec la couronne de saint Étienne, il ne pourrait, sa vie durant, perdre le trône de Hongrie que par sa faute ; mais, si on ne trouvait pas la couronne, il ne pourrait pas naturellement la recevoir, et la fidélité des grands seigneurs ne serait pas engagée envers lui.
La personne en qui la reine avait le plus de confiance était la gouvernante de sa fille, la petite princesse Élisabeth : elle s’appelait Hélène Kottenner, et ce fut à elle que la reine confia son désir de mettre en sûreté la couronne, afin d’empêcher le parti polonais de s’en emparer. Hélène a écrit elle-même l’histoire de ces étranges évènements, de ses préoccupations, du danger qu’elle avait couru, et de ses doutes sur le bon résultat de l’intrigue ; quoi qu’on puisse penser de la conduite de la reine, il n’est pas douteux qu’Hélène risqua beaucoup pour elle par pure fidélité et loyauté. « Les ordres de la reine me troublèrent beaucoup, dit-elle ; c’était un grand danger pour moi et pour mes petits enfants, et je retournais dans mon esprit ce que je devais faire, car je ne pouvais prendre conseil que de Dieu, et je me dis que si je refusais et qu’il en résultât du mal, je serais coupable devant Dieu et devant le monde. Je consentis donc à risquer ma vie dans cette difficile entreprise, mais je voulus avoir quelqu’un pour me seconder. » La reine l’y autorisa, mais le Croate auquel la dame de Kottenner parla d’abord de ses intentions fut si effrayé qu’il changea de couleur, et, de l’air d’un homme à demi mort, alla sur-le-champ chercher son cheval. On apprit bientôt qu’il avait fait une chute grave, et qu’il avait été obligé de retourner en Croatie. La reine était fort effrayée de savoir ses projets connus d’un homme si peu résolu. On découvrit cependant un confident plus brave, un gentilhomme hongrois dont le nom est devenu illisible dans le vieux manuscrit d’Hélène.
La couronne était dans les caveaux du château fort de Plintenburg, appelé aussi Vissegrad, qui se trouve à un pli du Danube, à quatre lieues environ des deux cités jumelles Buda et Pest. Elle reposait dans un coffre scellé de nombreux sceaux, et, depuis la mort du roi, les nobles l’avaient apportée dans l’appartement de la reine ; en surveillant de près celle-ci, on l’avait examinée et replacée dans le coffre. La nuit suivante, une des dames de la reine avait renversé une bougie sans s’en apercevoir, et avant qu’on se fût aperçu du feu, le coin du coffre était entamé, et un trou pratiqué dans le coussin de velours bleu qui se trouvait sur le dessus. Les seigneurs avaient donc fait redescendre le coffre dans les caveaux et avaient fermé la porte avec plusieurs sceaux et serrures. Le château était en outre sous les ordres de Ladislas de Gara, cousin de la reine, qui était Ban, ou commandant héréditaire des troupes de la frontière ; il en avait confié la garde à un burgrave ou sénéchal, qui avait mis son lit dans la chambre où se trouvait la porte conduisant au caveau.
La reine se rendit à Komárno, château plus élevé sur le Danube, confié à son fidèle cousin, le comte Ulric d’Eily, emmenant avec elle sa petite fille Élisabeth, Hélène Kottenner et deux autres dames. C’était la première étape du voyage à Presbourg, où les nobles désiraient installer la reine, et, de là, elle renvoya Hélène pour chercher le reste des filles d’honneur et du bagage avant de la rejoindre à Komárno. C’était au printemps, mais la neige couvrait encore la terre ; la dame Kottenner et son fidèle compagnon voyageaient en traîneau, mais deux seigneurs hongrois les suivaient, en sorte qu’ils étaient obligés de cacher très soigneusement leurs arrangements. Hélène portait sur elle le cachet de la reine et les clefs, son ami avait une lime dans chaque soulier et des clefs cachées dans son surtout de velours noir.
Le soir, en arrivant, on apprit que le burgrave était malade et ne pouvait pas coucher dans la chambre conduisant au caveau, parce qu’il faisait partie de l’appartement des dames ; il avait donc eu soin d’envelopper d’un drap le cadenas de la porte, en le scellant ensuite de son sceau. Il y avait un poêle dans la chambre, et les jeunes filles commencèrent à emballer leurs habits, opération qui dura jusqu’à huit heures ; pendant ce temps, l’ami d’Hélène restait là, riant et plaisantant, et cherchant cependant à cacher les limes, tout en trouvant moyen de dire à Hélène : « Arrangez-vous pour avoir de la lumière. » Elle pria donc la vieille femme de charge de lui donner plusieurs bougies, ayant beaucoup de prières à réciter ce soir-là, dit-elle. Enfin tout le monde alla se coucher ; Hélène resta seule avec une vieille femme qu’elle avait amenée, qui ne savait pas l’allemand et qui dormait profondément. Alors le complice reparut par la chapelle qui donnait aussi dans cette salle. Il était vêtu de sa robe de velours noir et portait des pantoufles ; il était accompagné d’un serviteur qui lui était lié par serment, dit Hélène, et qui portait le même nom de baptême que lui, ce qui était évidemment un lien de plus. Hélène, qui avait reçu de la reine toutes les clefs de cette première chambre, les fit entrer, et lorsqu’on eût enlevé le drap et les sceaux du burgrave, on ouvrit le cadenas et les deux autres serrures du caveau, et les hommes descendirent. Il y avait plusieurs autres portes dont il fallut limer les chaînes, briser les sceaux et les serrures, et le bruit semblait terrible à Hélène qui écoutait et attendait. Elle dit : « Je priais dévotement Dieu et la sainte Vierge de me soutenir et de m’aider, cependant j’étais plus préoccupée de mon salut que de ma vie ; je demandais à Dieu d’avoir pitié de mon âme, et de me faire mourir sur-le-champ où j’étais, plutôt que de permettre qu’il arrivât quelque chose contre sa volonté et qui pût être dangereux pour mon pays et mon peuple. »
Elle crut entendre le bruit d’hommes armés à la porte de la chapelle, mais, n’y trouvant rien, elle n’eût pas l’idée d’attribuer cette illusion à ses craintes nerveuses, mal qui n’était pas encore inventé. Elle imagina que c’était un esprit, et revenant à ses prières, elle fit vœu, la pauvre femme, d’aller en pèlerinage à Sainte-Marie de Zell, en Styrie, si l’intercession de la sainte Vierge lui valait le succès. Jusqu’au moment où elle pourrait accomplir le pèlerinage, elle promit « de se passer tous les samedis de son lit de plume ». Après une seconde alarme, venant d’un bruit supposé à la porte des filles d’honneur, elle pénétra dans le caveau pour voir ce que faisaient ses compagnons ; elle apprit alors qu’ils avaient limé toutes les serrures à l’exception de celle de la boîte contenant la couronne, qu’ils avaient été obligés de brûler en dépit de l’inquiétude que leur causaient la fumée et l’odeur. Ils refermèrent alors le coffre, replacèrent les cadenas et les chaînes qu’ils avaient apportés à la place de ceux qu’on avait forcés, et refirent les sceaux avec le cachet de la reine, qui portait les armes royales, en sorte qu’on ne pouvait pas s’apercevoir de la rupture. Ils emportèrent alors la couronne dans la chapelle, où ils trouvèrent un coussin de velours rouge si gros qu’en enlevant une partie du foin qui le remplissait on y fit un trou pour y déposer la couronne, après quoi le coussin fut recousu.
Le jour commençait à poindre, les jeunes filles s’habillaient, il était temps de partir pour Komárno. La vieille femme qui les avait servis vint trouver la dame de Kottenner pour qu’on lui payât ses gages avant de repartir pour Buda. Pendant qu’elle attendait, elle aperçut quelque chose d’étrange auprès du poêle, et, sur sa remarque, Hélène reconnut avec effroi que c’était un morceau de la caisse qui avait contenu la couronne. Elle chercha à empêcher la vieille de faire attention en poussant ce fragment dans l’endroit le plus ardent du foyer ; mais, par mesure de précaution, elle emmena avec elle la vieille femme, sous prétexte de demander à la reine de la faire entrer dans une maison de charité à Vienne, ce qui lui fut accordé.
Quand tout fut prêt, le gentilhomme pria son serviteur d’emporter le coussin et de le mettre dans le traîneau qui lui était destiné ainsi qu’à la dame de Kottenner. Le valet prit le coussin sur ses épaules et le cacha sous une vieille peau de bœuf dont la queue pendait par derrière, au grand amusement de tous les spectateurs. Hélène raconte encore comment elle chercha à se procurer quelques vivres sur la place du marché, sans trouver autre chose que des harengs ; elle dit également qu’elle alla à la messe et prit grand soin de ne pas s’asseoir sur la sainte couronne, bien qu’elle fût obligée de s’asseoir sur un coin du coussin dans le traîneau. Ils dînèrent à une auberge sans perdre de vue le coussin ; puis, à la tombée de la nuit, ils traversèrent le Danube sur la glace. Elle devenait très mince, et à moitié chemin, elle s’ouvrit sous la voiture des filles d’honneur, en sorte qu’Hélène s’attendait à disparaître dans le Danube avec la couronne. Mais une partie du bagage seulement fut perdue, le traîneau d’Hélène passa sans danger ; elle y recueillit une partie de ses compagnes, et tout le monde arriva en sûreté à Komárno dans la soirée.
Quelques instants après leur arrivée, la reine eut un petit enfant ; à sa grande joie c’était un fils. Le comte d’Eily, apprenant « qu’il lui était né un roi et un ami », fit allumer des feux de joie, et on fit la nuit même une procession aux flambeaux sur la glace ; le lendemain matin de bonne heure, l’archevêque de Gran arriva pour baptiser l’enfant. La reine voulait que sa fidèle Hélène fût marraine du petit prince, mais elle refusa en faveur d’une autre dame, dont il importait probablement de s’assurer la famille. Elle ôta à la petite princesse Élisabeth les habits de deuil qu’elle portait en souvenir de son père, pour l’habiller en rouge et or ; toutes les filles d’honneur parurent en toilettes éclatantes, et il y eut de grandes réjouissances mêlées aux actions de grâces lorsque le petit enfant fut baptisé Ladislas, du nom d’un saint roi de Hongrie.
Le danger cependant n’était pas à son terme ; une grande partie des Magyars ne se souciaient pas d’avoir un enfant pour seigneur et maître, et, lorsque Pâques arriva, le roi de Pologne s’avançait vers Buda pour réclamer le royaume qu’on lui avait offert. Personne n’avait découvert le larcin de la couronne, et le but d’Élisabeth était d’emmener son enfant à Weissenburg et de l’y faire couronner afin de déjouer le parti polonais. Elle avait fait demander à Buda du drap d’or pour lui faire une robe de couronnement, mais l’étoffe n’arriva pas à temps ; alors Hélène s’enferma dans la chapelle de Komárno avec les portes hermétiquement fermées, et là elle coupa un magnifique vêtement rouge et or à pois d’argent qui avait appartenu à l’empereur Sigismond, grand-père du petit roi, et en fit une petite robe de couronnement avec le surplis, la pièce d’épaule, l’étole, la bannière, les gants et les souliers. La reine apprit avec beaucoup d’effroi un bruit qui courait : on disait que le parti polonais comptait l’arrêter sur le chemin de Weissenburg ; si on saisissait le bagage et qu’en le fouillant on trouvât la couronne, les conséquences pourraient être fatales. Sur quoi Hélène fit remarquer que le roi était encore plus important que la couronne, et que ce qu’il y avait de mieux à faire serait de les garder ensemble. Elle enveloppa donc la couronne dans un linge, et la cacha sous le matelas du berceau avec une longue cuiller à bouillie par-dessus, « afin qu’il pût garder sa couronne lui-même », comme dit la reine.
Le mardi avant la Pentecôte, la reine partit donc accompagnée du comte Ulric et de plusieurs autres seigneurs et chevaliers. Après avoir traversé le Danube dans un grand bateau, la reine et sa petite fille furent mises dans une voiture ou plus probablement dans une litière, les autres dames montèrent à cheval et quatre hommes portèrent le berceau et son précieux contenu. Mais le pauvre petit Lassla, abréviation du nom de Ladislas qu’employait Hélène, fut si contrarié de cette manière d’aller et cria si fort qu’elle fut obligée de descendre de cheval et de le porter dans ses bras le long d’une route détrempée par les pluies.
Sur tout le chemin, les villages étaient abandonnés par les paysans, qui s’étaient enfuis dans les bois, et comme la plupart des seigneurs étaient du parti contraire, on redoutait à tout instant une attaque, en sorte qu’on mit le petit roi dans la voiture avec sa mère et sa sœur, et les dames se placèrent en cercle autour de la litière « afin de recevoir le coup si on tirait dessus ». Quand le danger fut passé, on reprit l’enfant, car il ne voulait rester tranquille que dans les bras de sa nourrice ou de la fidèle Hélène ; toutes deux se relayaient pour le porter la plus grande partie du chemin, parfois au milieu d’un vent qui les couvrait de poussière, parfois sous un soleil ardent, quelquefois enfin avec des averses si abondantes qu’il fallut tordre plusieurs fois la pelisse de fourrure d’Hélène, dont elle se servait pour couvrir le berceau. Ils couchèrent à une auberge, autour de laquelle les gentilshommes firent des feux et veillèrent toute la nuit.
Weissenburg était fidèle à la reine ; cinq cents gentilshommes armés vinrent au-devant d’elle, et, la veille de la Pentecôte, elle entra dans la ville suivie d’Hélène, qui tenait son petit roi dans ses bras, au milieu des seigneurs qui brandissaient leurs épées nues. Le jour de la Pentecôte, Hélène se leva de bonne heure, baigna le petit Ladislas, qui avait ce jour-là douze semaines, et l’habilla. Elle le porta ensuite à l’église à côté de sa mère. D’après le vieil usage hongrois, les portes du chœur étaient fermées ; les bourgeois qui étaient à l’intérieur ne devaient ouvrir que lorsque le nouveau monarque aurait prêté son serment de couronnement et juré de respecter les lois et les libertés de la Hongrie.
La reine prêta serment au nom de son fils ; les portes s’ouvrirent et toute la procession entra, après qu’on eût déposé la petite princesse dans la tribune de l’orgue, de peur qu’on ne lui fît du mal. Hélène tint son nourrisson d’abord pour le faire confirmer, puis elle le présenta pour recevoir l’ordre de chevalerie.
On le frappa d’une belle épée ornée de pierreries et portant pour devise : « Indestructible », et le brave chevalier hongrois nommé Mikosh Wéida, auquel revenait cet honneur, s’acquitta si vigoureusement de ses fonctions qu’Hélène sentit le coup sur son bras, et que la reine lui cria de ne pas faire mal à l’enfant.
L’archevêque de Gran oignit le petit enfant, puis le revêtit de la robe rouge et or, et mit la couronne sur sa tête ; le peuple admirait combien le petit roi tenait bien son cou, et même on célébrait la vigueur de ses cris. La bonne Hélène remarqua que « le noble roi ne prit pas grand plaisir à son couronnement, car il criait tout haut ». Elle fut obligée de le tenir tout le temps de la cérémonie, tandis que le comte Ulric d’Eily soutenait la couronne au-dessus de sa tête ; elle l’assit ensuite sur le trône dans l’église Saint-Pierre, et on le rapporta au palais dans son berceau ; le comte tenait toujours la couronne sur la tête de l’enfant, pendant qu’on portait devant lui tous les autres insignes royaux.
Ce fut ainsi que Ladislas devint roi de Hongrie à douze semaines. Sa mère l’emporta ensuite en Hongrie pour le mettre en sûreté. Il n’est pas aisé de décider si la mère eut raison ou non de dérober ainsi la couronne pour faire sacrer le petit roi en cachette : elle croyait sûrement de son devoir de faire tout ce qu’elle pouvait pour défendre les droits de son fils ; mais on ne peut élever aucun doute sur la fidélité profonde et la conscience d’Hélène Kottenner, et elle fit preuve d’un véritable héroïsme en agissant comme elle le fit, les yeux ouverts sur le danger qu’elle courait, triomphant de ses craintes et de ses terreurs à force de confiance en Dieu.
La couronne eut beaucoup d’autres aventures, et finit par être gardée au château d’Ofen dans une chambre à part, avec une antichambre où deux grenadiers faisaient sentinelle. La porte était en fer avec trois serrures, et la couronne enfermée dans un coffre en fer garni de cinq sceaux. Toutes ces précautions ne l’empêchèrent pas d’être volée et perdue pendant la révolution de 1849.
Charlotte Mary YONGE,
Le livre d’or des bonnes actions, s. d.